indochine française

indochine française

En 1884, l’Annam et le Tonkin (correspondant au nord du Vietnam d’aujourd’hui) deviennent eux aussi des protectorats français. Les usines de Métropole manquant de main-d'œuvre, il est fait appel à des habitants des colonies. Au Cambodge, Sihanouk finit par accepter d'organiser de nouvelles élections, qui se tiennent en septembre de la même année : comme celles de 1947, elles sont remportées par le Parti démocrate, dont le chef Huy Kanthoul devient alors premier ministre. Garnier a cependant des objectifs nettement plus ambitieux, Dupré l'ayant chargé d'obtenir, par la négociation ou par la force, l'ouverture du fleuve au commerce français, ainsi que la colonisation de l'Ouest de la Cochinchine voire un protectorat sur le Tonkin. Les Français prennent en étau Hanoï : ce n'est cependant que fin février 1947 qu'ils peuvent reprendre possession de la ville, évacuée par les forces Việt Minh. Cependant, leur implantation dans le Sud de la péninsule indochinoise est désormais réussie. Sous la mandature de Paul Doumer, des grands travaux sont lancés pour développer l'équipement ferroviaire, à la fois comme un instrument de pénétration impérialiste en Chine, mais aussi pour désenclaver les économies de l'Indochine. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/indochine-francaise/, Encyclopædia Universalis - Contact - Mentions légales - Consentement RGPD, Consulter le dictionnaire de l'Encyclopædia Universalis. En 1937, on dénombre 42 345 « Européens ou assimilés » dont 36 134 personnes (originaires de Métropole ou bien des « anciennes colonies » comme Pondichéry, les Antilles ou La Réunion) « de nationalité française par droit de naissance » et 2 746 naturalisés[89] (parmi lesquels 250 Japonais[90]). Les Européens voient à travers ces espaces la possibilité d’exploiter de nouvelles matières premières propices à stimuler leur industrie. À partir de 1907, les orphelins identifiés comme métis sont pris en charge par des associations laïques ou confessionnelles, qui veillent à leur éducation et à leur intégration dans la société coloniale. La situation née de la fin de l'Indochine française débouche directement sur la guerre du Vietnam, qui va engloutir les trois pays dans une « deuxième guerre d'Indochine »[457]. Le Cambodge repasse sous contrôle français sans aucun incident[331],[326],[325], tandis que la mise à l'écart du radical Son Ngoc Thanh laisse à Sihanouk les mains libres pour négocier avec la France[332]. C'est sous sa mandature (1902-1908) que l'enseignement franco-indigène est généralisé : il est créé en 1904 au Tonkin, en 1906 au Cambodge, et en 1906 en Annam et au Laos. Mais il appelle explicitement les autorités à développer […] Lire la suite. Pour relancer l'économie agricole, le Gouvernement général mise sur une « politique du paysannat » qui consiste à aider la propriété, à favoriser la transmigration des paysans depuis les terres surpeuplées du Nord vers celles, « vacantes », du delta du Mékong, et surtout à lancer un important programme hydraulique pour aménager les deltas et y systématiser la double récolte. En septembre 1951, de Lattre effectue un voyage aux États-Unis et réussit à obtenir une augmentation de l'aide américaine[401]. Ils ne sont cependant, cette année-là, que 648 à obtenir le diplôme d'études primaires supérieures franco-indigènes et 75 le « baccalauréat local ». Cette bourgeoisie occidentalisée, gagnée aux idées contemporaines, attend d'autant plus de la France qu'elle accorde au pays une plus grande autonomie[184],[185]. En illustrant de manière spectaculaire et dramatique le processus de décolonisation en cours, le conflit indochinois porte un rude coup non seulement au régime de la Quatrième République, mais plus largement au prestige de l'Union française : la fin de la Fédération indochinoise constitue une onde de choc pour tout l'empire colonial, et plus largement dans l'ensemble du tiers monde. Le 2 septembre, par un discours à la tonalité nationaliste et nullement marxiste — et à la rédaction duquel Patti a d'ailleurs participé — Hô Chi Minh proclame l'indépendance de la « république démocratique du Viêt Nam »[309],[304],[298]. La population de la Cochinchine passe dans le même temps de 3 165 000 habitants à 5 628 000, celle de l'Annam de 5 millions (recensement de 1913) à 7 183 000 en 1943, celle du Tonkin de six millions en 1913 à 9 851 000 en 1943. L'intrusion japonaise et le réveil des nationalismes locaux bouleversent les rapports que la métropole entretient avec le Vietnam, le Laos et le Cambodge. La dernière campagne militaire contre les insurgés vietnamiens a lieu en 1895-1896, après quoi les Français sont réellement maîtres du terrain[33]. Dans la nuit du 24 au 25 septembre, profitant de la passivité des Japonais censés patrouiller dans le quartier, une foule d'émeutiers attaque la cité Hérault, où habitent avec leurs familles des petits fonctionnaires français, blancs — dont beaucoup de Français mariés à des Vietnamiennes — ou métis. Ecole française d'Extrême-Orient. En 1861, deux français obtirent l’adjudication de la ferme de l’opium et leur entreprise devint vite prospère. D'autres chefs rebelles, dont le plus connu est Ong Kommadam, viennent bientôt épauler Ong Kaeo. La guerre d'Indochine est encore, pour l'essentiel, circonscrite au Vietnam[375], où l'insécurité persiste durant toute l'année : les Français lancent des offensives qui, si elles portent des coups à la rébellion, ne parviennent pas à l'anéantir, tandis que les forces Việt Minh, galvanisées par la victoire de plus en plus probable des communistes chinois, multiplient les attaques en passant à une guerre de mouvement[376]. Des dizaines de milliers de tonnes s'amoncellent entre-temps dans les entrepôts français et japonais : l'arrêt des livraisons de riz va contribuer à provoquer l'épouvantable famine de 1945[259]. L'économie de Kouang-Tchéou-Wan, dont les Français avaient un temps imaginé faire un nouvel Hong Kong, est également peu développée. L'Armée populaire vietnamienne — qui reçoit en outre, depuis la fin de la guerre de Corée, une aide accrue de la part de la Chine maoïste — mène un gigantesque effort pour alimenter en matériel ses forces autour du camp français[433],[434]. Trois jours plus tard, Hô Chi Minh est élu président d'un Comité de libération nationale, sorte de gouvernement provisoire. Le gouverneur général René Robin, considéré comme un symbole de la répression, est remplacé par Jules Brévié. Les progrès de la médecine ne permettent cependant pas d'enrayer toutes les maladies : une partie de la population rurale échappe toujours à la vaccination censément obligatoire contre la variole (41,6 % de la population est vaccinée vers 1930), qui continue à sévir. En dotant l'Indochine d'une monnaie forte parmi des pays asiatiques aux monnaies affaiblies, cette mesure désorganise temporairement les flux commerciaux en direction de l'Asie et resserre les liens commerciaux entre la colonie et la France métropolitaine. Le complot est éventé, mais provoque un vent de panique : la police multiplie les arrestations de lettrés et de suspects, parmi lesquels Phan Châu Trinh. Si elle ne semble pas avoir eu un tour réellement anti-français, l'affaire de 1916 surprend les autorités coloniales du fait du caractère massif et bien organisé de la contestation[191]. Une campagne d'opinion est lancée afin d'obtenir la révision du traité Philastre et de relancer la conquête en Extrême-Orient. Le 30 avril 1886, Paul Bert institue au Tonkin un Conseil des notables, élu par les chefs et les sous-chefs de canton indigènes[49]. Le 30 août, le gouvernement de Vichy signe avec celui de Tokyo un accord reconnaissant la position privilégiée et les intérêts dominants du Japon en Extrême-Orient. Leurs partisans, ramenés en masse depuis les villages, envahissent les rues de la capitale. Cette évolution a contribué à en obscurcir le champ d'études, notamment dans les pays qui la composaient. L'enseignement moderne s'implante avec un certain succès dans les capitales et les villes, mais il a plus de difficultés à pénétrer dans les campagnes, où les écoles communales n'existent parfois que sur le papier. C'est dans la génération des intellectuels ayant vécu l'insurrection contre les Français qu'apparaissent les personnalités qui portent, au début du XXe siècle, les idées indépendantistes. Le 3 octobre, les premiers hommes du corps expéditionnaire français en Extrême-Orient peuvent enfin débarquer en Cochinchine ; le général Leclerc atterrit à Saïgon deux jours plus tard[321],[322]. Au lendemain du 9 mars, le Comité central décide de préparer une insurrection générale. L'attaque sur la cuvette de Ðiện Biên Phủ, où la France et l'État du Vietnam ont concentré environ 11 000 hommes[435], débute le 13 mars 1954 : l'Armée populaire vietnamienne, dont plus de 50 000 soldats encerclent le camp retranché, bénéficie d'une puissance de feu très supérieure à ce qu'escomptaient les Français, et peut rapidement s'emparer de plusieurs positions, coinçant les troupes adverses. En Cochinchine, en 1938, 59 % des postes sont possédés par des Vietnamiens. Dans le secondaire, de 121 en 1919, leur nombre atteint 6 550 en 1943-1944. En outre, le statut de Luang Prabang n'est pas formalisé par un traité de protectorat en bonne et due forme et demeure imprécis[40]. Dans les entreprises, les salaires des Annamites sont, à compétences égales, toujours inférieurs à ceux des Français[90]. En janvier, les Américains, qui sont alors en train de reconquérir les Philippines, bombardent à nouveau l'Indochine, coulant une quarantaine de navires japonais dans le port de Saïgon puis frappant massivement plusieurs points du territoire[258]. Le 21 avril 1891, Jean-Marie de Lanessan, nommé à la tête de l'Union indochinoise, obtient un important décret qui fait du gouverneur général le « dépositaire des pouvoirs de la République dans l'Indochine française » et lui confère une partie du pouvoir législatif ainsi que l'autorité militaire. Le nouveau roi du Cambodge, l'empereur d'Annam Bảo Đại et le roi de Luang Prabang Sisavang Vong sont encouragés à se montrer le plus possible en public. À partir de cette époque, le gouverneur général cumule les pouvoirs politique, administratif et militaire[52] et s'affirme comme une sorte de « proconsul » de l'Indochine, où son pouvoir est supérieur à celui que détiennent, en France, la plupart des ministres[55]. EN; 3SEX, feat. L'administration coloniale emploie alors l'aviation et la Légion étrangère pour mettre un terme à la révolte : entre 6 000 et 8 000 personnes sont arrêtées, de nombreuses autres tuées (plus de 5 000 selon les historiens communistes) et plus de 100 condamnées à mort[260]. La police, la gendarmerie et la justice françaises implantent leurs services dans la colonie. L'Indochine française (Đông Dương thuộc Pháp) est une ancienne colonie française, création de l'administration coloniale, regroupant : le Tonkin, l'Annam et la Cochinchine sous le nom d'État du Viêt Nam (territoire identique a celui de l'actuelle République socialiste du Viêt Nam) ; le Laos ; ; et le Cambodge. Les monarchistes vietnamiens qui ne se retirent pas avec les Japonais après l'offensive tentent ensuite de provoquer un soulèvement en Indochine, mais ils sont rapidement capturés ou tués par les Français, et abandonnés à leur sort par les Japonais[237],[238],[239]. Le 19 avril, Hô Chi Minh, toujours dans la clandestinité, lance un appel à la négociation. En 1896, le Royaume-Uni et la France adoptent une déclaration commune destinée à neutraliser le Siam, où il se partagent des zones d'influence[40]. Entre 1940 et 1942, le journal Nagara Vatta adopte une ligne de plus en plus projaponaise et anticoloniale. Le 28 février, un accord franco-chinois est finalement signé : pour obtenir le retrait des Chinois du Tonkin, les Français — qui ont déjà accepté de céder Kouang-Tchéou-Wan dès août 1945 — renoncent aux avantages qu'ils détenaient en Chine depuis l'époque des traités inégaux, en rétrocédant leurs concessions en Chine, dont celle de Shanghai, et en abandonnant leurs privilèges sur les chemins de fer du Yunnan. En effet, le conflit s'internationalise et devient un « front chaud » de la guerre froide : au contexte de décolonisation de l'Asie (Philippines, Inde, Pakistan, Birmanie, Indonésie...) s'ajoute désormais celui de la montée du communisme, avec les soulèvements en Malaisie et en Birmanie, la guérilla des Huks aux Philippines et enfin la guerre de Corée, qui éclate en juin 1950[379],[380]. Le trafic dans le port de Fort-Bayard (aujourd'hui la ville-préfecture de Zhanjiang) est très inférieur à ce qu'en espérait la France, son emplacement étant beaucoup trop excentré par rapport aux grands courants commerciaux maritimes[45]. La situation empire après le coup de force du 9 mars 1945 : l'exclusion des Français désorganise l'administration, tandis que les réquisitions japonaises continuent[293],[294]. Carte de l'Indochine française : localisations du, Photos contemporaines d'une plantation d', La version du 14 décembre 2016 de cet article a été reconnue comme «, Formation et évolutions du système politique indochinois, Achèvement de la mise sous tutelle des monarchies, Agriculture, industrie et développement économique, Infrastructures, transports et communications, La résurgence de l'indépendantisme vietnamien, Nouveaux troubles dans l'entre-deux-guerres, Apparition du mouvement communiste indochinois, Écroulement de l'économie indochinoise dans les années 1930, Échecs des réformistes et progrès des révolutionnaires avant le second conflit mondial, Espoirs déçus au début du règne de Bảo Đại, La période du Front populaire et ses suites, La Seconde Guerre mondiale et l'occupation japonaise, Entre propagande pétainiste et valorisation des indigènes, Les Japonais et les nationalistes vietnamiens, Montée des nationalismes cambodgien et laotien, Capitulation japonaise et prise du pouvoir par le Việt Minh, De l'occupation alliée au retour des Français, Les troupes françaises bloquées hors d'Indochine, La reconquête française (fin 1945-début 1946), Des négociations avortées au conflit ouvert, Du blocage cochinchinois à l'échec de Fontainebleau, Du bombardement de Haïphong au coup de force de Hanoï, Du tournant de 1950 à l'indépendance du Cambodge, De la guerre de décolonisation à la guerre froide, Dégradation des contextes politique et militaire, La crise cambodgienne et ses conséquences, Fin de l'influence française et arrivée des Américains, Héritage et mémoire de la colonisation française en Indochine, Relations de la France avec les pays de l'ex-Indochine, Œuvres inspirées par l'Indochine française, « dépositaire des pouvoirs de la République dans l'Indochine française », « Commissaire général de France en Indochine », « charte, sorte de constitution indochinoise », « de nationalité française par droit de naissance », « maintien de la présence française en Extrême-Orient », « traiter les Annamites avec des égards », « les inconvénients que présente au point de vue de la dignité professionnelle la cohabitation avec des femmes indigènes », « un tiers-état indochinois auquel il faudra donner sa place si nous voulons éviter qu'il ne la réclame », « un enseignement asiatique qui leur soit utile dans leur pays », « Depuis des milliers d'années, l'Asie possède son éthique personnelle, son art, sa métaphysique, ses rêves. Les classes supérieures indigènes sont constituées d'une part du mandarinat traditionnel et héréditaire, sur lequel les Français continuent de s'appuyer, malgré la suppression en 1919 des examens traditionnels confucéens et son manque général de dynamisme ; d'autre part, d'une bourgeoisie qui émerge à la faveur du dynamisme économique colonial. Le Cambodge sihanoukiste entretient, une fois son indépendance acquise, d'excellentes relations avec l'ancienne puissance coloniale. Ce n'est qu'en 1930 que des étudiants cambodgiens — issus de l'élite, puisqu'il s'agit de deux princes et de quatre futurs ministres — obtiennent leur diplôme d'un lycée français de Saïgon.

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